Après l'Académie de Beaux-Arts de Bucarest, il suit les cours de l'Académie de Iasi. Il expose dans le pays et à l'étranger et détient un nombre impressionnant de distinction.
Les débuts de ses créations (1940-1950) sont marquées par le tiraillement entre deux tendances : le phénomène de la dispersion et la disparition de l'image, d'un côté, et le gel du langage dans les formes néoacadémistes, conventionnelles, de l'autre.
Il dépasse ces tendances faisant appel aux valeurs de la grande tradition de la peinture, l'espace du classicisme.
Il redécouvre le visage et l'univers paysan, symbole de la permanence (Les paysans, Le repos sur le champ). Il met en lumière une humanité simple (dépouillée de toute note idyllique ou d'anachronisme) et inépuisable dans ses ressources spirituelles.
Baba cultive une composition solide (rigueur de la Renaissance et de la Postrenaissance), aux structures géométriques stables. Il utilise un système dynamique d'éclairage, pointant les éléments importants d'un visage ou d'un corps (la série "Arlequin", le cycle "le Roi fou"). Il a réalisé les portraits de nombreuses personnalités culturelles (George Enescu, Tudor Arghezi, Mihail Sadoveanu…) et des paysages vénitiens ou espagnols- ces aires culturelles le fascinaient.